Françoise Romand a participĂ© Ă l’Ă©mission Sur les docks de France Culture (Page de l’Ă©mission). Depuis 2006 cette Ă©mission dĂ©vore le monde Ă sa maniĂšre, documentaire, et fait entendre notre Ă©poque. En 2015, Sur les Docks repense son univers , avec la mĂȘme Ă©quipe, en crĂ©ant quatre grandes collections documentaires se dĂ©clinant du lundi au jeudi. Françoise a participĂ© Ă l’Ă©mission diffusĂ©e le mercredi 14 septembre 2011. Cette Ă©pisode Ă©tait le troisiĂšme d’une sĂ©rie intitulĂ©e Entre adolescence et cinĂ©ma (3/4) : « Françoise Romand, cinĂ©aste ».
Crédits photos : Matthieu Constance
VoilĂ la description de l’Ă©mission faĂźte sur le site de France Culture :
« Françoise Romand tourne « Mix-Up », son premier film, en 1985. A partir d’une histoire de bĂ©bĂ©s Ă©changĂ©s Ă la naissance, la cinĂ©aste signe une Ćuvre d’une libertĂ© et d’une richesse Ă©tonnantes. D’emblĂ©e, elle affirme la singularitĂ© de son style documentaire : une mise en scĂšne pleine de fantaisie qui flirte avec la fiction.Paradoxalement, Françoise Romand est plus connue aux Etats-Unis qu’en France. Ainsi, « Mix-Up » a Ă©tĂ© diffusĂ© un aprĂšs-midi sur France 2 dans le cadre d’une Ă©mission dĂ©diĂ©e aux femmes, avant de faire un an plus tard l’ouverture du Festival New Directors New Films au musĂ©e d’Art Moderne de New York⊠La rĂ©alisatrice a vĂ©cu un rĂȘve amĂ©ricain, mais c’est en France qu’elle a tournĂ© ses films, principalement pour la tĂ©lĂ©vision â dont on mesure du mĂȘme coup l’Ă©volution. Des documentaires, portraits de personnalitĂ©s hors normes qui dĂ©jouent les clichĂ©s, comme Ovida Delect, la poĂ©tesse transsexuelle d’« Appelez-moi Madame » ; des fictions dĂ©calĂ©es, comme « PassĂ© composĂ© » (d’aprĂšs FrĂ©dĂ©ric Dard), oĂč une mystĂ©rieuse amnĂ©sique entraĂźne FĂ©odor Atkine dans la quĂȘte de son identitĂ©. L’identitĂ© est assurĂ©ment le fil conducteur de sa filmographie. Mais, si Françoise Romand a toujours gardĂ© le cap, ne transigeant pas sur ses convictions, cette cinĂ©aste touche-Ă -tout n’est jamais lĂ oĂč on l’attend. Installation (CinĂ©-Romand), Web-documentaire avant l’heure (IKitchenEye) et, aujourd’hui, un essai d’auto-fiction avec une petite camĂ©ra numĂ©rique (« ThĂšme Je »)⊠Dans ce dernier film, elle retourne la camĂ©ra vers elle, avec le mĂȘme goĂ»t pour le jeu et la mise en scĂšne du rĂ©el. Pour « Sur les docks », nous lui avons tendu notre micro, avec l’envie de vous faire dĂ©couvrir cette rĂ©alisatrice et sa dĂ©marche atypique. Avec : Jean-Jacques BirgĂ©Â , compositeur de musique. Il a signĂ© la bande-son des derniers films de Françoise Romand, dont « ThĂšme Je » (2011, Ă©ditions Alibi, distribution Lowave). NoĂ«l Burch , thĂ©oricien du cinĂ©ma, rĂ©alisateur. Ses cours Ă l’Idhec et son livre Une praxis du cinĂ©ma (1986, Gallimard) ont fortement influencĂ© la rĂ©alisatrice dĂ©butante. Sylvie Najosky , l’une des organisatrices du Festival Face Ă Face du film gay et lesbien de Saint-Etienne Production: FrĂ©dĂ©ric Aron. »